Le nettoyage des moules industriels par glace carbonique constitue l’une des applications phares de cette technologie, en particulier lorsque les moules sont à température de fonctionnement. Concrètement, la procédure suit un déroulé bien précis : une unité de nettoyage cryogénique est installée à proximité de la presse, et le processus de production est momentanément interrompu. Les opérateurs commencent alors par nettoyer les plans de joint, d’abord sur la moitié A de l’outil, puis sur la moitié B. Après cette étape, on élimine les gaz accumulés dans les cavités et les évents. Si les goupilles de guidage et d’éjection font partie du système d’aération, elles doivent également être nettoyées et éventuellement relubrifiées avant de relancer la production. Cette méthode permet d’optimiser la qualité des pièces produites et de prolonger la durée de vie des moules, tout en réduisant les temps d’arrêt.
Le nettoyage des moules se réalise souvent dans un environnement ouvert avec une filtration efficace. Parfois, il s’effectue dans une salle blanche. Nous avons obtenu de bons résultats dans des salles blanches de classe ISO 8 (100 000 particules par mètre cube), avec les précautions suivantes : si une salle blanche affiche un niveau de 96 000 particules, le nettoyage à la glace sèche peut faire dépasser la limite. En revanche, dans une salle affichant entre 60 000 et 70 000 particules, l’augmentation sera modérée et restera inférieure à 100 000. Par ailleurs, des systèmes de confinement des contaminants sont en cours de développement pour les entreprises respectant la norme ISO 7, un environnement plus strict.